Un Toulousain réagit après la victoire à Mayol : « Je n’en veux même pas au public… »

Un Toulousain réagit après la victoire à Mayol : « Je n’en veux même pas au public… »

Le mercredi 16 avril 2025 à 11:34 par David Demri

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Dimanche 13 avril, le Stade Toulousain a plongé dans l’atmosphère vibrante du Stade Mayol lors d’un quart de finale de Champions Cup, mettant à l’épreuve leur endurance face à une ferveur rugbystique palpable. Cette enceinte, emblématique du rugby varois, a offert aux visiteurs une expérience sensorielle complète, marquée par des clameurs et des sifflets enivrants.

À leur arrivée, les joueurs « rouge et noir » ont été accueillis par une foule en ébullition. Pour certains, comme Blair Kinghorn et Jack Willis, c’était une première confrontation avec ce célèbre temple du rugby, contrastant avec les ambiances plus calmes des stades britanniques.

Ugo Mola, entraîneur du Stade Toulousain, avait préparé ses joueurs à cette atmosphère unique, faisant de son importance un point central dans ses discours pré-match. “Cette génération-là, elle a peu eu l’occasion de s’y frotter [à l’ambiance de Mayol], c’est un élément à prendre en compte. Je crois que tout joueur de rugby qui a le moyen de pouvoir aller à Mayol, doit passer par ce petit chemin initiatique”, a-t-il déclaré.

Mola réaffirmait la nécessité de vivre des expériences collectives. “Je crois beaucoup au parcours collectif, à l’expérience collective, à la capacité qu’ont les joueurs à vivre des moments ensemble dans des milieux ou dans des endroits ou dans des environnements différents, et celui-là, je pense qu’ils ne l’ont jamais vécu”, a-t-il ajouté.

Les Toulousains, loin d’être paralysés par l’enjeu, ont su relever le défi avec bravoure. Au coup de sifflet final, Emmanuel Meafou exprimait son émotion : “C’était énorme. C’est un stade historique et on en a parlé pendant la semaine, on savait que ça n’allait pas être facile. Face à Toulon, j’avais joué deux fois à Mayol et deux fois au Vélodrome et j’ai perdu quatre fois.”

Pour Julien Marchand, capitaine de l’équipe, l’importance de cette victoire était évidente : “On sait très bien que Toulon et plus particulièrement Mayol, c’est une place forte du rugby depuis très longtemps. C’est un très gros stade, une très grosse ambiance, une très grosse ferveur. On l’a vu dès l’arrivée, donc on le savait.”

Cependant, tous n’ont pas traversé la rencontre sans difficulté. Thomas Ramos, souvent hué lors de ses tentatives, a reconnu la force de l’ambiance à sa manière : “Avec un stade pareil, dans un environnement pareil, ces pénalités, on les rêve. Je n’en veux même pas au public qui siffle, c’est limite normal.”

Avec son atmosphère virile mais loyale, le public de Mayol a une fois de plus fait honneur à sa réputation, participant à l’intensité de ce quart de finale inoubliable. Les Toulousains, désormais partis pour un nouveau chemin initiatique, garderont longtemps en mémoire ce moment où rugby et passion se sont parfaitement unis.

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