Thomas Ramos reste imperturbable face aux sifflets de Mayol lors de la pénalité décisive.
Thomas Ramos reste imperturbable face aux sifflets de Mayol lors de la pénalité décisive.
Le mercredi 16 avril 2025 à 13:54 par David Demri
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Dimanche 13 avril, le stade Mayol a vibré alors que Thomas Ramos a encore une fois démontré son talent exceptionnel. Lors d’un quart de finale haletant entre le Stade Toulousain et le RCT, alors que le score était de 18-18, l’arrière international a décidé du sort de la rencontre en inscrivant la pénalité de la victoire, malgré une bronca assourdissante.
Il restait à peine une minute de jeu lorsque Gabin Villière a commis une faute dans ses cinq mètres. Les sifflets du public n’ont pas manqué de fusée sur le terrain pour tenter de déstabiliser Ramos, mais en vain.
À 40 mètres des poteaux, le Toulousain a su garder son calme. Son pied droit a délivré l’équipe. Le score final s’est établi à 21-18, propulsant Toulouse en demi-finale.
**Une routine mentale bien huilée**
La sérénité de Thomas Ramos face à la pression n’est pas le fruit du hasard. L’arrière du XV de France est habitué à s’exercer dans le tumulte.
« Il a souvent l’habitude de s’entraîner avec du bruit autour de lui, » a déclaré Laurent Campistron, spécialiste du Stade Toulousain pour L’Équipe, dans le podcast Crunch. « Ça a fait partie de sa routine à un moment donné. Il y avait toujours un entraîneur à côté de lui, qui lui racontait des blagues au moment où il s’apprêtait à buter. Donc il n’est pas déstabilisé par ça, ni même quand il y a un grand silence. »
Malgré trois réussites sur six tentatives avant cette ultime pénalité, la capacité de Ramos à se recentrer impressionne. Son geste décisif révèle la force mentale qui le caractérise.
**« Un mental de champion »**
Renaud Bourel, rédacteur en chef rugby à L’Équipe, met en avant la dimension psychologique de cette réussite : « Quand on voit son niveau de performance cette année, on peut comprendre que de temps en temps il ait des coups de moins bien. Il prend cette pénalité sans hésiter, il la passe et son émotion en disait beaucoup sur le poids de ce coup de pied, à quel point il ruminait, il culpabilisait. En termes de mental de champion, c’est très fort ce qu’il a fait. »
**Un finisseur de haut vol**
Ce n’est pas la première fois que Ramos se retrouve sous les projecteurs dans les derniers instants. Le 16 mars dernier, lors du Crunch à Lyon (France-Angleterre, 33-31), il avait déjà offert la victoire aux Bleus à la 79e minute sur une pénalité en coin, dans un stade acquis à sa cause.
À Mayol, le contexte était bien différent : tout un stade contre lui. Pourtant, le résultat a été identique.
Avec cette pénalité, Ramos a non seulement offert à Toulouse sa place en demi-finale, mais il a aussi rappelé que dans les moments cruciaux, le talent doit s’accompagner de sang-froid, de détermination… et d’un cœur solide comme un roc.
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