À la veille de la demi-finale entre Toulon et Bordeaux-Bègles, Mourad Boudjellal s’est exprimé avec enthousiasme sur les perspectives de son ancien club. L’ex-président du Rugby Club Toulonnais voit grand pour les Rouge et Noir, espérant un titre au bout du chemin.

Figure emblématique du RCT, Mourad Boudjellal n’a pas perdu sa passion pour le club varois.

À l’approche du choc face à l’UBB, prévu ce samedi à 21h05 au Groupama Stadium, il affiche son optimisme dans les colonnes de Var-Matin. Il déclare :

« Ils peuvent aller au bout. Il y a un vrai coup à jouer. Ça me ferait plaisir pour (Pierre) Mignoni, parce qu’il a vraiment fait du bon boulot. Il y a juste la pelouse de Mayol qu’il n’a pas taillée, mais sinon, il a fait tout le reste! »

Mourad Boudjellal estime également que le RCT a trouvé une belle alchimie dans son jeu, en partie grâce aux décisions du staff. Il ajoute :

« Il y a quelque chose dans l’équipe… L’idée de Mignoni de faire revenir Ma’a Nonu, c’est génial: c’est un mec qui va fédérer et qui peut créer un objectif commun. Et Jiuta Wainiqolo, c’est un phénomène… Vraiment impressionnant. Je ne sais même pas pourquoi ils se font chier, ils n’ont qu’à lui filer le ballon, et c’est réglé. Comme France 98 avec Zidane. »

Sa confiance est renforcée par la dynamique actuelle et le contexte favorable autour du club. Il commente :

« On a l’impression que celui qui écrit là-haut, il a écrit pour eux… Quand tu as autant la baraka sur une année, c’est peut-être la tienne! »

De plus, Boudjellal considère que l’UBB pourrait manquer de motivation face à la soif de titres de Toulon. Il explique :

« Ils ont peut-être un peu moins faim en étant champions d’Europe. Ils ont mangé. Tandis que nous, on n’a rien dans l’assiette, là. Donc on sera beaucoup plus affamés qu’eux. En tout cas, s’ils arrivent à se qualifier pour la finale du Top 14, ils vont connaître une joie quasiment plus forte que le titre. »

Enfin, en cas de rencontre avec le Stade Toulousain en finale, l’ancien président envisage un scénario idéal pour les supporters toulonnais. Il conclut :

« Ils sont amoindris. Et c’est le rêve de tous les Toulonnais de battre Toulouse en finale. Moi, je n’ai pas réussi. Jérôme Gallion n’a pas réussi. On a perdu trois fois contre eux cette saison, on a mangé notre pain noir. Or souvent dans ces cas-là, tu les tapes en phase finale parce que tu as appris de tes défaites et tu y vas avec une certaine angoisse qui fait que tu te surmotives. Celui d’en face, lui, il se dit : ‘Bon, ça va, on sait comment faire.’ Et pendant le match, ils ne savent plus. »

Samedi soir, Toulon jouera bien plus qu’un ticket pour la finale. Pour Mourad Boudjellal, c’est peut-être une question de destin.