Midi Olympique révèle les raisons de l’échec de Toulon contre Bordeaux !
Midi Olympique révèle les raisons de l’échec de Toulon contre Bordeaux !
Le dimanche 22 juin 2025 à 22:56 par David Demri
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Le Rugby Club Toulonnais (RCT) n’a pas réussi à capitaliser sur ses ambitions offensives lors de la demi-finale contre l’Union Bordeaux Bègles (UBB), s’inclinant sur un score de 39-24.
Ce revers est imputable à une défaillance physique manifeste, qui a rapidement impacté l’organisation collective, notamment en défense, selon les analyses de Midi Olympique.
Les Toulonnais ont débuté la rencontre avec l’intensité escomptée pour une demi-finale de Top 14, mais des signes de fatigue sont vite apparus, en particulier dans le cadre des retours défensifs. Ce manque de condition physique, qui s’est intensifié au fil du match, a été un point critique pour l’équipe.
Un ancien adage de Christophe Laussucq, actuellement entraîneur de la défense bordelaise, résonne avec force dans ce contexte. Extrait :
« Il suffit de regarder la vitesse de montée des équipes sur les coups d’envoi. Si l’équipe parvient à tenir la même vitesse, la même intensité et à imposer la même pression, c’est qu’elle a de la fraîcheur physique et mentale. Et dans le cas contraire… »
Cette observation illustre bien la performance des Toulonnais, qui ont souvent laissé les Bordelais réceptionner les renvois sans réelle opposition.
La fatigue de l’équipe varoise était déjà perceptible en première période, notamment durant les percées de Tuicuvu et Jaminet, qui se sont retrouvés isolés sans soutien. Au-delà de la stratégie, c’est la fraîcheur et la vitesse qui ont fait défaut dans le jeu. L’essai de Fainga’anuku, difficilement marqué malgré une situation favorable, en témoigne.
Pierre Mignoni, l’entraîneur du RCT, a reconnu les erreurs collectives. Extrait :
« Sur nos contre-attaques, où on était plutôt dominant, on les mettait à mal. Sauf que derrière, on perdait nos structures trop vite. Je nous ai trouvés amorphes dans notre continuité, ce qui est signe de fragilité. On ne pouvait pas avoir la main sur le match avec cette fragilité. Et surtout, on a pris des essais trop vite et trop facilement. »
Ce manque de fraîcheur a également conduit à des erreurs individuelles inhabituelles. Sur le premier essai de Depoortere, Garbisi choisit le mauvais côté en défense, tandis que Sinzelle ne monte pas assez vite. Concernant le premier essai de Lamothe, Isa et Ribbans, bien positionnés, sont éliminés trop facilement. Sur le deuxième essai, une désorganisation complète entre Garbisi et Sinzelle a permis au talonneur girondin de marquer dans un style déconcertant.
À ce niveau de compétition, un tel déficit physique est fatal. Le RCT a vraisemblablement payé le prix fort pour les efforts fournis lors du barrage contre Castres et pour une gestion de l’effectif qui laisse à désirer sur l’ensemble de la saison.
En demi-finale, ces faiblesses ne pardonnent pas.
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