Lors d’un entretien avec le journal L’Équipe, Mathieu Bastareaud, team manager du Rugby Club Toulonnais, s’est exprimé sur le retour de Ma’a Nonu à Toulon en cours de saison.

Il a d’abord fait part de sa joie de voir le Néo-Zélandais revenir au sein de l’équipe.

Il a également rappelé que Nonu n’avait pas initialement signé de contrat :
« J’étais très content de voir Ma’a Nonu revenir à Toulon. C’est un ami, c’est comme un grand-frère. J’ai adoré mes années avec lui à Toulon. La seule chose qui nous reste en travers de la gorge c’est que nous n’avons rien gagné ensemble. On a fait des finales mais on n’a rien gagné. Il n’était pas venu pour jouer mais seulement en observation. Il voulait coacher. Mais on a eu des blessés et il fallait faire le nombre. Je ne sais pas pourquoi ils n’ont pas pensé à moi (rire). »

Finalement, il a révélé que Pierre Mignoni avait réussi à convaincre l’ailier, en improvisant une réunion surprenante :
« Ma’a Nonu était là. Le travail de Pierre lui a rongé le cerveau et m’a rendu complice, il a improvisé une réunion dans mon bureau. Je les ai vu arriver tous les deux pour une réunion et je n’étais pas au courant. Il se sentait de relever le défi, comme moi pour mon retour de blessure on l’a accompagné. »

Bastareaud a souligné que le staff Toulonnais avait bien géré le retour de Nonu :
« Son retour est bien géré, on ne l’a pas jeté tout de suite sur le terrain. Ce n’est pas le Ma’a Nonu d’il y a 10 ans. Il est plus âgé et moins rapide, mais sa présence dans un vestiaire pour compenser la blessure de Charles Ollivon est très importante. Des joueurs avaient un peu baissé les bras et le fait de voir Ma’a, ça les a reboosté. Il a 43 ans bientot et il est là tous les matins à 7h00, il est sérieux, il s’entraine. Forcément pour les jeunes c’est un exemple et tu t’en inspires. »

Il a aussi avoué que le retour de Nonu lui avait été bénéfique :
« Moi ? Je me suis embourgeoisé dans mon bureau. Mais son retour, quand il est revenu, on a fait des séances de sport ensemble et ça m’a redonné envie. Quand j’ai arrêté, je me suis dis que j’allais suivre un programme pour rester en forme. Ca a duré deux semaines. Mais quand tu t’arrêtes, ton corps arrête. Mon corps n’a plus envie, même mentalement je n’ai plus envie. Et le fait de le voir me motiver, ça m’a boosté. Maintenant il est avec le groupe pro donc on ne s’entraine plus ensemble, mais ça m’a donné un second souffle. »

En conclusion, Mathieu Bastareaud a souligné les talents des meilleurs trois-quarts centre du Top 14 :
« J’adore des joueurs comme Depoortere, Gailleton, Barassi qui est mon petit chouchou que j’ai connu à Lyon, Moefana que j’adore beaucoup. Gaël Fickou ? Pour moi il est hors catégorie. Moi je parle des jeunes qui arrivent. Gaël c’est le patron. C’est il y a bien un joueur qui peut battre un record de sélection au poste de centre, c’est Gaël. Il a une régularité qui est assez impressionnante. Ses concurrents vont le booster. Je le vois encore faire une Coupe du monde. »