À seulement 23 ans, Louis Le Brun s’apprête à vivre un tournant décisif dans sa carrière. Originaire de Toulon, l’ouvreur du Castres Olympique disputera ce week-end le premier match de phase finale de sa prometteuse trajectoire, dans le célèbre stade de Mayol, lieu de ses débuts.

Un retour chargé d’émotion

Formé au Rugby Club Toulonnais (RCT), Le Brun retrouvera la pelouse qui a longtemps nourri ses rêves d’enfant. Cette fois-ci, il portera le maillot de Castres lors d’un match à élimination directe.

Il s’est confié via Midi Olympique. Extrait:

« C’est un match qui sera forcément particulier, c’est certain. Déjà parce que ce sera un match de phase finale, sans droit à l’erreur, avec élimination directe pour le perdant. Et puis, parce que je suis né ici à Toulon, que j’ai joué au RCT dans les catégories jeunes et que je n’ai jamais eu l’occasion de fouler la pelouse de Mayol sous les couleurs rouge et noir. Quand j’étais petit, c’était un objectif pour moi de jouer un match couperet dans ce stade. Ça sera une première de feu ! »

Mayol, un volcan qu’il connaît bien

Connu pour sa ferveur, le public varois ne sera pas en faveur de Le Brun, mais cela ne semble pas l’inquiéter. « J’ai vu des matchs de phase finale à Mayol quand j’étais petit, c’est un stade qui prend feu, ça va être absolument génial de jouer dans cette ambiance. »

Calme et serein, il préfère se concentrer sur le jeu plutôt que sur la pression extérieure. « On se concentre sur nous. […] On s’attend à une ambiance assez hostile et assez folle mais nous sommes professionnels et on aime jouer dans des conditions comme ça. »

Des retrouvailles et des souvenirs

Ce match sera aussi l’occasion pour Louis Le Brun de retrouver d’anciens camarades de jeu des équipes de jeunes du RCT. « Il y a à Toulon pas mal de gars avec qui j’ai joué chez les jeunes, en Crabos ou en cadet […] Je pense à Marius Domon, Jules Coulon, il y a aussi Mattéo Le Corvec, Matthias Halagahu… » Les échanges de messages restent rares, mais l’humour devrait refaire surface après le match : « Je pense que ça commencera après le match, en fonction du résultat des uns et des autres… (rires) »

Le Brun, leader du CO version Sadourny

Sous la direction de Xavier Sadourny, Le Brun a franchi un cap cette saison. Avec 27 titularisations, il est devenu l’un des piliers du système castrais. « Je me sens bien, je suis personnellement en confiance et les coachs me font confiance. »

Cette dynamique est due à sa relation de proximité avec son entraîneur : « Xavier m’a accordé du temps de jeu mais il m’a surtout aidé en prenant le temps de me parler […] J’ai besoin que l’on m’explique ce que l’on attend de moi, ce que je fais mal, ce que je fais bien, ce que je peux faire mieux. Xavier m’a permis d’être plus épanoui. »

Le manager du CO ne tarit pas d’éloges sur son numéro 10, qu’il considère parmi les meilleurs à son poste en France. « À son âge, il est sans doute l’un des numéros 10 qui grattent le plus de ballons au monde. Il est très bon dans le jeu au pied, il est régulier, il prend confiance, il enchaîne les matchs… Il est très important pour nous. »

Seul maître à bord

Cette progression s’est effectuée dans un contexte difficile : avec Pierre Popelin blessé et Luka Matkava en phase d’adaptation, Le Brun a dû assumer seul la responsabilité de la création offensive. Mission accomplie, avec calme, régularité et assurance.

Dans le théâtre de ses premiers rêves, Louis Le Brun n’aura qu’un objectif : offrir une grande performance pour mener Castres vers les demi-finales.