À seulement 21 ans, Théo Chabouni se prépare à vivre un moment déterminant dans sa carrière. Ce samedi soir, à 21h05, sur la pelouse du stade Mayol, l’arrière du Castres Olympique fera ses débuts dans les phases finales du Top 14, un événement qu’il avait longtemps observé devant son écran, mais qu’il va désormais connaître sur le terrain.

Une saison charnière pour le jeune Olympien

Longtemps perçu comme une promesse, Chabouni a su s’imposer comme un élément clé de l’effectif tarnais. Avec 24 feuilles de match à son actif et quatre essais cette saison, le natif de Vitrolles a non seulement gagné du temps de jeu, mais aussi marqué de son empreinte le jeu de son équipe.

Depuis le début de la saison, il a fait preuve d’explosivité, de finesse dans ses appuis et de régularité, se positionnant comme une pièce maîtresse du dispositif tarnais.

« Je pense que j’ai pris en maturité dans le jeu. Le fait d’enchaîner les matchs m’a permis de prendre en assurance. J’ai pris conscience que tous les petits détails comptent. Je sais que j’ai encore beaucoup de choses à améliorer mais je sens que je suis en confiance. Je me sens bien dans le groupe et avec le staff », a-t-il déclaré avec lucidité à La Dépêche.

De Mayol à Mayol : la boucle est presque bouclée

Son parcours prend une tournure symbolique, puisque c’est au stade Mayol, le 14 septembre dernier, qu’il a réalisé sa première titularisation en Top 14 lors d’un match serré contre le RC Toulon. Ce soir-là, le Castres Olympique avait triomphé (28-30) dans une rencontre révélatrice pour le jeune arrière.

« Il y avait beaucoup d’excitation. Toute ma famille était au stade. Xavier Sadourny m’avait mis en confiance. Il m’avait dit de me libérer, de me lâcher. J’avais essayé d’être le plus propre possible. Je pense que j’avais réussi une performance aboutie même si elle n’était pas non plus de très grande envergure », se rappelle-t-il avec franchise.

Ce samedi, l’atmosphère sera toute autre. Fini les simples matchs de championnat, place à l’intensité des barrages, où l’élimination directe et les rêves de Brennus sont en jeu.

Des racines méditerranéennes, une formation solide

Avant de rejoindre Castres en 2021, Théo Chabouni a été formé dans le sud de la France. Passé par Provence Rugby, il a également cumulé une année au pôle espoirs du RCT, où il a croisé des joueurs comme Louis Le Brun, Marius Domon, Jules Coulon et Mattéo Le Corvec, qu’il retrouvera ce week-end sur le terrain. Cependant, ces amitiés s’effaceront dès le coup d’envoi.

« C’était un peu le derby, le gros match qu’on attendait comme Castres-Toulouse ici », confie-t-il en évoquant ses précédentes rencontres avec le RCT.

Pour celui qui a grandi à proximité de Toulon, l’émotion sera palpable : « Quand j’étais petit, j’allais souvent voir le RCT. C’est un réel plaisir de jouer à Mayol. C’est cool pour la famille mais même si c’était à Vannes, je pense que mes proches se seraient déplacés parce que c’est un événement à part. Quand j’étais petit, je regardais les phases finales à la télévision. Pouvoir jouer ce genre de matchs, c’est exceptionnel ».

Un avenir déjà scellé

Récemment récompensé par l’Oscar Espoir du Midi Olympique, Théo Chabouni est déterminé à aller plus loin. Son engagement avec le Castres Olympique jusqu’en 2028 illustre la confiance que lui accorde le club ainsi que sa volonté de construire durablement sa carrière.