Toulon ne reste pas inactif cet été. Alors que le Rugby Club Toulonnais (RCT) attire souvent l’attention du rugby français, un chantier majeur est en cours au Stade Mayol. L’objectif est clair : moderniser les infrastructures, améliorer le confort des spectateurs et répondre à certaines critiques.

Depuis plusieurs semaines, d’imposants échafaudages dans la tribune Lafontan suscitent l’intérêt des supporters. La Ville a engagé un programme ambitieux d’une valeur de 5 millions d’euros pour rénover le système sonore et l’éclairage du stade. Un défi technique de grande envergure, mené dans des conditions strictes.

Dans son édition du jour, le journal Var-matin fait le point sur ces travaux.

« Un vrai travail de fourmi », décrit Erick Mascaro, responsable des infrastructures municipales.

Une transformation en plusieurs phases

Le défi est de taille : livrer un stade fonctionnel d’ici le deuxième match à domicile de la saison. « Si tout se passe bien, on devrait rendre le stade dans sa forme optimisée pour le deuxième match de la saison. Nous aurons alors une expérience spectateur qui aura un peu évolué », annonce Mascaro.

Du côté du RCT, Bernard Lemaitre a exprimé ses préoccupations. Lors d’une récente interview, il a même évoqué un éventuel déménagement vers un nouveau stade, en soulignant un enjeu essentiel : « la sécurité ».

La mairie monte au créneau

Cette déclaration a interpellé les élus locaux. « Il n’y a pas de souci de sécurité. Le stade est sûr, il faut se le mettre dans la tête », assure Erick Mascaro.

Une position soutenue par Laurent Bonnet, adjoint aux sports :

« Il faut faire attention quand on emploie certains termes. Évidemment qu’il y a des exigences lorsqu’on est exploitant. On l’entend. Mais Mayol a déjà beaucoup évolué en vingt ans. Et il continuera d’évoluer. Il y a des projets qui ont pu être évoqués dans l’article […] qui sont déjà dans les cartons ».

Sans entrer dans les détails, Bonnet insiste :

« Maintenant, ça se fait par tranches. Donc, à moins de fermer le stade, on ne peut pas tout faire en même temps. L’échange entre le club et Madame le maire est désormais indispensable pour voir dans quelle position on se met. »

Quatre pylônes géants pour une nouvelle lumière

Parmi les nouveautés visibles cet été : l’installation de pylônes imposants aux quatre coins du stade. « Quatre griffes qui viendront enserrer le stade », selon le jargon des ingénieurs. Deux d’entre eux à l’ouest atteindront une hauteur de vingt mètres, avec des fondations creusées jusqu’à 21 mètres de profondeur.

« Les fondations sont déjà prêtes. On est allés chercher à 21 mètres de profondeur », précise Mascaro. Ces structures supporteront un éclairage LED de dernière génération, capable de s’ajuster aux besoins scéniques et sportifs. De plus, des dispositifs lumineux seront également installés sur les casquettes des tribunes latérales.

L’échafaudage massif dans la tribune Lafontan sert à renforcer la structure pour supporter à la fois l’ancien et le futur système pendant la transition.

Du son, du confort et une promesse de qualité

Le projet ne se limite pas à l’éclairage. Le système de sonorisation, jusqu’ici jugé défaillant, sera entièrement refait. Quatre coins du stade seront équipés de puissantes enceintes. Pour garantir un rendu optimal, la Ville met les moyens nécessaires. « On aura une qualité concert », promettent les élus, qui ont fait appel à « l’un des meilleurs ingénieurs européens en la matière ».

« On a un engagement vis-à-vis du club et de la Ligue », justifie Laurent Bonnet. « Même si les travaux ne sont pas finis pour le premier match de la saison, il faut qu’on puisse activer le stade. Et, pour ça, il faut que l’on garde les anciens éclairages jusqu’à ce qu’on puisse les démonter, lorsque les nouveaux seront pleinement opérationnels. Encore une fois, il n’y a donc pas du tout de dangerosité aujourd’hui. »

Mayol entre passé et futur

En somme, si des voix s’élèvent pour imaginer l’après-Mayol, la Ville assure que le stade actuel poursuit sa mutation, étape par étape. Cette rénovation approfondie constitue un nouveau chapitre dans l’histoire d’un stade mythique, tourné résolument vers l’avenir.