« Les Toulousains privés de numéros sur leur maillot en fin de match au Vélodrome »
« Les Toulousains privés de numéros sur leur maillot en fin de match au Vélodrome »
Le lundi 12 mai 2025 à 1:14 par David Demri
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Le Stade Toulousain a infligé une défaite cuisante à Toulon (50-16) samedi 10 mai, un score qui en dit long sur l’intensité de la rencontre. Toutefois, c’est la configuration finale du XV Toulousain sur le terrain qui a marqué les esprits, révélant un moment de rugby à la fois chaotique et fascinant, au point que même les joueurs peinaient à cerner leur position.
Tout a basculé dès le début du match pour Ugo Mola et son équipe technique, avec les blessures rapides de Romain Ntamack et Matias Remue qui ont forcé des changements précoces. Le banc a dû entrer en action bien plus tôt que prévu.
Avec seulement deux trois-quarts sur le banc, Pierre-Louis Barassi et Paul Graou ont dû s’adapter. Barassi, habituellement au centre, a été repositionné à l’aile, tandis que Graou, généralement demi de mêlée, a pris le rôle d’ouvreur.
Le rythme soutenu des Toulousains, particulièrement dans les dernières minutes, a mis les joueurs à l’épreuve. Naoto Saito, inflexible durant le match, a finalement cédé à des crampes, entraînant une nouvelle réorganisation tactique.
C’est alors que le talonneur Guillaume Cramont est entré en jeu pour prendre place dans la ligne arrière. Peu de temps auparavant, le troisième ligne Mathis Castro-Ferreira avait été déplacé pour remplacer Ange Capuozzo.
Cette situation inédite a conduit à un moment de franc sourire pour Guillaume Cramont à la fin du match.
« Les coachs me disent ‘tu rentres au centre’. À ce moment-là, Paul (Graou) repasse en neuf et au final, il y avait Castro et moi au centre avec Barassi et Costes aux ailes je crois (sourire). C’était compliqué. Mais dans le fond, je jouais comme un avant. Comme un neuvième avant. En 10, je ne sais même pas qui c’était », a-t-il déclaré à La Dépêche, amusé par cette créativité désordonnée.
Ce passage, au-delà d’une simple anecdote, symbolise l’essence du jeu toulousain, où l’instinct et la liberté surpassent parfois les structures établies. « De toute façon, il n’y avait plus de poste, quand ça joue comme ça, il n’y a plus de poste », a conclu Cramont, fidèle à l’esprit de cette fin de match explosive.
Dans ce style de rugby, les numéros sur le maillot se fondent et sont remplacés par un mouvement constant et une volonté d’animer le ballon à tout prix. Un désordre organisé où l’improvisation devient un véritable art.
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