David Ribbans exprime son affection pour Toulon : « A Toulon on aime les mauls, les mêlées, il faut de la puissance, de l’énergie »
David Ribbans exprime son affection pour Toulon : « A Toulon on aime les mauls, les mêlées, il faut de la puissance, de l’énergie »
Le mardi 3 juin 2025 à 11:04 par David Demri
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Le deuxième ligne international anglais du Rugby Club Toulonnais, David Ribbans, s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin à la veille de la rencontre contre l’UBB, qu’il a remportée dimanche au Stade Mayol.
Lors de cet entretien, Ribbans a évoqué sa récente blessure au mollet qui l’a éloigné des terrains pendant plusieurs semaines.
« J’ai toujours très mal vécu les périodes de blessure. Et, cette fois encore, ça a été très difficile pour moi de regarder les matchs depuis les tribunes ou derrière la télé. Je repense notamment à l’avant-match de la réception de Toulouse au Vélodrome, ça me faisait mal au ventre de ne pas être avec les gars. Pareil à Vannes et à Pau. Je n’aime pas ne pas pouvoir aider mes potes. Surtout que ça s’est moyennement passé. Tu as envie de donner un coup de main mais tu ne peux pas, c’est très dur. Je participais aux réunions, mais ne pas pouvoir me battre avec les gars le week-end n’a pas été évident à vivre. »
L’Anglais a également analysé les difficultés rencontrées par le RCT depuis la défaite subie contre Toulouse en quart de finale de la Champions Cup. « Les saisons sont longues. On a peut-être été rattrapés par une forme de fatigue, autant physique que mentale. Lors des trois derniers matchs, ça sautait aux yeux. Mais, heureusement, avec ce week-end sans match la semaine passée, on a pu couper, ‘faire du frais’ et passer du temps ensemble en dehors du terrain pour se reconnecter. »
Il a ajouté : « C’était important de prendre ce temps. Et dans nos discussions, une question revenait tout le temps: comment veut-on que cette saison se termine? On a tout bien fait pendant des mois, on ne peut pas trébucher au meilleur des moments. Ça ne ressemble pas à ce groupe. »
Pour relancer le RCT avant la phase finale du Top 14, il a exprimé une idée cruciale : « Il faut qu’on retrouve cette confiance et cette excitation qui nous habitaient pendant 7-8 mois. On avait une facilité à se trouver, une forme de liberté dans le jeu qui nous permettait de parfaitement nous exprimer. Alors, peut-être qu’à l’approche du sprint final, on s’est un peu renfermé, qu’on a commencé à se mettre une forme de pression ? Probablement. Mais il faut laisser cette mauvaise période derrière nous. »
Ribbans est optimiste : « Il fait beau, les supporters sont à fond derrière nous, les meilleurs matchs arrivent, c’est le moment parfait pour rebasculer. Je suis hyper excité, euphorique. On va jouer au rugby, représenter une ville, un peuple, se battre aux côtés de nos potes. Tout est réuni pour qu’on reparte de l’avant, alors travaillons dur, faisons mal aux adversaires et ça reviendra. En fait: redevenons Toulon. »
Enfin, le capitaine souhaite pouvoir aider l’équipe dans cette dernière ligne droite : « Mon retour ne va pas tout changer, mais si je peux enlever un peu de pression à certains mecs, en montrant l’exemple, ce serait déjà un bon point. En tant que capitaine, je me dois de connaître le groupe car chaque homme est différent. Certains doivent se faire rentrer dedans, et c’est notamment mon cas. Mais si tu fais ça avec un mec qui n’est pas réceptif, tu peux lui couper les jambes. Certains ont besoin que tu les accompagnes, d’autres que tu les câlines ou que tu les challenges. »
Sur son adaptation au jeu à Toulon, il précise : « Depuis deux ans, je me sens vraiment bien. J’ai pris une décision géniale en venant à Toulon. Et c’est vrai que je sens que je monte en puissance. Depuis le mois de novembre, je joue à un niveau qui me plaît énormément. J’aimerais être encore plus décisif mais je sens que j’ai progressé depuis deux ans. »
Il conclut sur les défis du Top 14 : « En Angleterre, j’étais plus concentré sur le jeu d’attaque mais, en Top 14, quand tu vois arriver des mecs de 140kg, il faut dominer les collisions. Le jeu est plus direct donc je suis content d’être parvenu à devenir encore plus dominant physiquement. J’ai pris quelques kg (il en fait désormais 129), des bons kg évidemment (rires), qui me manquaient peut-être par le passé, et c’est vraiment agréable de se sentir fort physiquement. En Top 14, tu ne peux pas seulement avoir des belles mains, il faut aussi savoir faire mal. Surtout à Toulon, où on aime les mauls, les mêlées. Il faut de la puissance, de l’énergie. »
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