Castres peut-il réaliser un exploit contre Toulon, à l’instar de 2018 ?

Castres peut-il réaliser un exploit contre Toulon, à l’instar de 2018 ?

Le vendredi 13 juin 2025 à 14:57 par David Demri

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En 2018, peu de personnes auraient parié sur Castres pour dominer le rugby français. Sixième lors de la saison régulière, le club tarnais avait pourtant surpris tout le monde en soulevant le Bouclier de Brennus.

En 2024, l’histoire semble se répéter. Même classement, même statut d’outsider, et une ambiance familière… mais le Castres Olympique version Sadourny souhaite écrire sa propre légende.

**Le parfum de 2018… mais un autre chemin**

Retour sept ans en arrière. Castres éliminait Toulouse sur ses terres, résistant même à une infériorité numérique, puis s’imposait contre le Racing à Lyon, qui accueillera à nouveau les demi-finales cette saison.

**Puis venait le sacre, face à Montpellier. Une aventure inespérée, comme le rappelle Matthias Rolland via [L’équipe](https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Et-si-castres-remportait-le-top-14-comme-en-2018/1569694) :**

*« En 2018, c’était presque inespéré car pour obtenir ce ticket, il fallait un sacré concours de circonstances. »* À l’époque, une victoire improbable à La Rochelle et une défaite inattendue de Pau face à Agen avaient ouvert les portes du Top 6.

Aujourd’hui, les Tarnais ont fait preuve de plus de régularité. *« Ils n’ont pas attendu la 23e journée pour s’installer dans la première partie du tableau, »* souligne encore le directeur général. Moins de miracle, plus de maîtrise. Et surtout, un collectif construit dans un contexte bien différent.

**Un cycle nouveau, une ambition assumée**

En 2018, Christophe Urios était à la fin d’un cycle de trois ans. En 2024, Xavier Sadourny débute à peine le sien, après avoir été propulsé plus tôt que prévu à la tête de l’équipe. *« En 2018, c’était presque la fin d’un cycle, là, on commence une nouvelle histoire, »* insiste Rolland.

Cette nouvelle page s’écrit dans des circonstances émotionnelles fortes, marquées par la disparition de Josaia Raisuqe. *« Ce ne fut pas une saison facile. On a fait preuve de résilience et de solidarité, »* confie Julien Dumora, l’un des rares rescapés de l’épopée 2018.

Avec lui, Antoine Tichit et Mathieu Babillot incarnent ce lien entre deux générations. Mais pour eux, pas question de comparer les équipes. *« Pour moi, il y a une seule chose qu’on peut comparer, c’est que les deux équipes ont terminé 6e de la phase régulière, »* tranche Babillot.

**Un style différent, la même envie de surprendre**

Dimanche, face à Toulon, Castres se mesurera à une autre équipe en rouge et noir. Un clin d’œil au passé ? Peut-être. Mais le jeu a évolué. Là où Urios misait sur l’impact, Sadourny privilégie l’initiative. *« En 2018, c’était un groupe très expérimenté, alors que cette saison, il y a pas mal de jeunesse, »* observe Dumora. *« Cela ferait un beau duel, ce serait accroché, »* ajoute Babillot, prudent face à l’idée d’une supériorité technique actuelle.

Une certitude demeure : ce Castres-là avance sans complexe, soutenu par son humilité et son expérience des grands rendez-vous. *« Un endroit mythique pour disputer un barrage, »* conclut Dumora au sujet du stade Mayol, où le CO tentera d’ajouter une nouvelle ligne à sa légende.

La dynamique est différente, les visages ont changé, mais la flamme tarnaise brûle toujours. Et si l’histoire se répétait, sous une autre forme ?

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