Le jeune deuxième ligne du Rugby Club Toulonnais, Corentin Mézou, a récemment célébré la victoire de l’équipe de France U20 lors du Tournoi des Six-Nations.

À peine de retour à Toulon, le joueur de 19 ans est déterminé à poursuivre sur sa lancée avec le RCT. Une bonne nouvelle pour lui : le manager Pierre Mignoni a décidé de l’aligner dans le match contre le Castres Olympique, prévu ce samedi soir à Pierre-Fabre, dans le cadre de la 20ème journée du Top 14.

Selon les informations de Midi Olympique, l’international Français U20 devrait effectivement débuter le match contre les Tarnais. Le bi-hebdomadaire souligne que Cédric Béal, le directeur du centre de formation du RCT, a joué un rôle crucial en convainquant Corentin Mézou de rejoindre le club.

Dans un entretien accordé à Midi Olympique, Corentin Mézou se remémore ses échanges avec les dirigeants toulonnais :

**« J’étais venu, mais dans ma tête tout était clair puisque je me voyais rester longtemps à Vannes (sourire). Mon frère, qui avait déjà vécu ces situations, m’a dit d’aller voir avec mon père. Mon père n’était également pas trop chaud. Nous sommes assez proches dans la famille, et moi je voulais juste aller jouer chez les professionnels avec mon grand-frère. »**

Après mûre réflexion, le jeune talent a finalement opté pour Toulon.

Le 28 septembre dernier, Corentin a eu l’occasion de jouer face à son frère Timothé qui évolue à Vannes. Il se remémore ce moment :

**« C’est un souvenir inoubliable. Sans Cédric Béal, je ne suis pas certain qu’on aurait pu vivre un tel moment si rapidement. Il a été déterminant dans ma venue. Il a eu un rôle clef. Il a su trouver les bons mots pour convaincre mon père et moi. On a accroché tous les deux à son discours. J’ai eu un déclic, et j’ai senti qu’il fallait que j’aille à Toulon. C’était un truc en moi. »**

Corentin Mézou souligne comment le RCT l’a persuadé de rejoindre le club :

**« Je répète, mais je ne m’imaginais jamais partir de ma Bretagne. Cédric m’a présenté le projet, et un club qui cochait des cases importantes à mes yeux : une notion de combat assez importante, un rugby basé sur l’agressivité, avec des personnes humbles au sein du club. Il m’a parlé du fait qu’il fallait remettre Toulon en haut, et qu’il fallait des jeunes comme moi. Il m’a parlé aussi de mon développement, en me proposant un suivi personnel assez poussé pour me faire aller, à terme, chez les professionnels. Toutes les promesses ont été tenues, et j’ai en plus été accueilli d’une superbe manière par chaque membre du club. »**

À son arrivée, Corentin Mézou, bien que longiligne, a dû prendre du poids pour s’imposer physiquement :

**« Pour aller se chercher les premières en professionnels, j’avais des cases à cocher. Il y avait par exemple l’ambition d’arriver à 118 kilos. J’ai attaqué la saison vers 114, et maintenant j’y suis. Globalement, tout s’est déroulé plus vite que programmé, avec une année d’avance. Secrètement, j’espérais juste glaner une feuille en fin de saison. Finalement, j’ai su profiter des blessures de plusieurs gars pour être lancé. Je remercie Pierre Mignoni de sa confiance. »**

Titulaire contre Castres, il admet ressentir une certaine appréhension :

**« Je suis encadré par les leaders et des mecs d’expérience. Je sens aussi la confiance du staff et de Pierre. C’est génial de ressentir ça. J’appréhende ce rendez-vous, dans un terrain que l’on sait hostile (rires), avec un peu de stress. C’est comme si c’était ma première, mais il faut que je me fasse plaisir. »**

Enfin, Corentin Mézou partage son expérience marquante du Tournoi des Six-Nations :

**« C’était vraiment du bonheur de soulever un titre. Ça m’a même fait bizarre… J’avais juste gagné un tournoi en U14 avant ça (rires) ! J’ai eu la chance de récupérer du rythme, d’avoir pu me montrer, à côté de coéquipiers, dans des matchs internationaux. J’ai également beaucoup appris sur mon rôle de capitaine. Je ne m’attendais pas à être nommé parmi les trois joueurs désignés, mais les gars ont voté pour que j’en fasse partie. J’étais surpris, mais ça m’a sorti de ma zone de confort même si je ne suis pas un gros parleur. Je suis plus un capitaine par l’exemple, mais c’est quelque chose que je dois travailler dans le futur. »**