Une semaine après l’élimination en demi-finale du Top 14 face à Bordeaux-Bègles, le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaitre, a accordé un entretien à Var-Matin pour dresser un bilan de la saison et évoquer l’état des finances du club.

Bernard Lemaitre a souligné la distinction entre sa vision et celle de son prédécesseur, Mourad Boudjellal, en insistant sur le travail de fond qu’il entreprend. Il a déclaré :

« Il y a une différence fondamentale, qui n’est pas du tout une critique, entre mon prédécesseur Mourad Boudjellal et moi. J’ai le sentiment qu’il construisait surtout une équipe pour gagner. C’était son but. Et c’était un noble but ! Mais moi, je reconstruis un club. Forcément, ce n’est pas le même processus. C’est plus lent, ça prend du temps. […] À mon arrivée, j’ai dit deux choses : pérennité et formation. »

Il aspire à rendre le club autonome, sans dépendre d’un « homme providentiel ». Il ajoute :

« Je suis venu avec l’idée que le jour où je partirai, le club soit dans une situation où il n’aura pas besoin d’un « guide suprême » pour exister. L’actionnaire a une fonction principale : financer. Mais il faut que ce rôle s’atténue avec le temps. C’est-à-dire que le club survive dans un premier temps, puis vive par lui-même ensuite. […] Alors il faut les former. »

Concernant la situation financière, le président a fixé un objectif d’équilibre. Selon lui :

« On n’y est pas. On fait des progrès. Mais les progrès ne sont pas assez rapides à mon goût. L’objectif est d’être à l’équilibre d’ici trois ans. […] Donc, ce qui peut progresser, c’est le merchandising. »