Baptiste Serin, demi de mêlée du Rugby Club Toulonnais (RCT), se confie sur ses performances récentes, en dents de scie, lors d’un entretien accordé à Var Matin. Il souligne que son état de forme est intrinsèquement lié à celui de son équipe : « Lorsque Baptiste Serin va bien, Toulon va bien, et quand Toulon va mal, Baptiste Serin va mal. »

Confronté à une baisse de régime, Baptiste Serin n’hésite pas à faire son auto-critique. « C’est possible. Il faut peut-être que j’arrête d’essayer de porter ce costume de… sauveur. Je dois me recentrer sur moi, mon jeu et ce que je dois apporter à l’équipe en tant que numéro 9. Depuis le début de l’année, j’étais plutôt habitué à surfer sur du positif et là, sur les trois derniers matchs je sens que ce qui fonctionnait jusqu’alors marche moins bien. Mais j’ai toujours de l’appétit et l’envie de bien faire. Surement trop même. Et ça fait que je perds un peu mes qualités premières. »

Il admet également avoir identifié des axes d’amélioration. « Sur les derniers matches, quand je vois qu’on est moins bien, je me dis: ‘Il faut que je fasse quelque chose.’ Peut-être que je force un peu trop et que je le prends dans le mauvais sens. Je dois d’abord essayer de bien faire jouer l’équipe, de lui donner un cap. Les opportunités viendront, les brèches vont s’ouvrir. Et je pense que sur les deux trois derniers matches, j’ai mal géré ce secteur. Sur le terrain, je dois faire partie des mecs qui doivent allumer des mèches. Récemment, j’ai peut-être moins senti ça, j’ai moins eu l’opportunité de le faire. Mais allumer une mèche, de temps en temps, c’est aussi bien faire jouer l’équipe dans le bon tempo, de manière collective et pas individuelle. Il faut que je retrouve le juste milieu. »

Concernant sa « perte de sourire » et son air « malheureux », Baptiste Serin confirme : « C’est vrai. Une centaine de personnes me l’ont dit. C’est un trait marquant de ma personnalité. Il faut que je retrouve le sourire… mais sans me forcer. J’ai vécu une première partie de saison incroyable. Physiquement et mentalement. Tout se passait bien, on gagnait presque tout le temps… mais c’est dans ces moments plus compliqués que nous, les leaders, on doit remettre de la joie collective. »