Le RC Toulon a quitté le Top 14 avec un goût amer après sa défaite en demi-finale contre l’Union Bordeaux-Bègles (39-24), mais un de ses joueurs a su se démarquer par un geste de fair-play qui transcende le résultat.

En pleine confrontation, Esteban Abadie, troisième ligne du RCT, a marqué les esprits par un acte de sportivité salué tant par l’arbitre que par ses adversaires.

Lors d’une phase de jeu qui pouvait sembler anodine, l’ancien joueur de Brive a démontré un sens aigü de l’éthique. Après un dégagement de Romain Buros depuis ses 22 mètres, le ballon a été mis en touche, et l’arbitre Ludovic Cayre s’apprêtait à attribuer un lancer à Toulon sur la ligne médiane. Cependant, Abadie a bravé la norme en précisant : « Je l’ai touché », a-t-il déclaré à l’arbitre. Non entendu au départ, il a réitéré : « Je l’ai touché ! »

Ému par l’honnêteté du joueur, l’arbitre a immédiatement révisé sa décision et a exprimé son admiration envers le flanker toulonnais :
« Merci 6 (bien qu’il porte le numéro 7), bel esprit », lui a lancé Ludovic Cayre, avec un sourire en lui tapant le torse.

Le talonneur de l’UBB, Maxime Lamothe, impliqué dans le lancer suivant, a également reconnu le geste de son adversaire, manifestant son respect par un simple mais éloquent pouce levé.

Dans un match où la tension était omniprésente et où chaque ballon avait son importance, cet instant de vérité n’a pas infléchi le score, mais a brillamment rappelé l’essence même du rugby : un sport de combat, certes, mais également d’élégance et de valeurs.

Si Toulon a perdu, Esteban Abadie a néanmoins offert une belle leçon de fair-play.