Esteban Abadie évoque son prochain affrontement contre Ardie Savea : « Un poste où je n’ai pas forcément l’habitude de jouer. »

Esteban Abadie évoque son prochain affrontement contre Ardie Savea : « Un poste où je n’ai pas forcément l’habitude de jouer. »

Le mercredi 9 juillet 2025 à 10:26 par David Demri

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Promu numéro 8 pour le deuxième test face aux All Blacks samedi à Wellington, Esteban Abadie se prépare à un affrontement intense et revanchard, comme il l’a déclaré dans le journal l’Equipe.

L’ailier du RC Toulon affiche une certaine confiance et rêve déjà de son duel face à Ardie Savea.

Il anticipe des conditions météorologiques difficiles qui exigeront un combat physique sans concession : « Oui, un match de rugby quoi (sourire). Il va falloir s’adapter aux conditions (on annonce de la pluie et du vent). On s’attend vraiment à un match difficile. »

Concernant le potentiel effet de surprise lié à une équipe très remaniée, Abadie nuance : « Ça s’est plutôt bien passé pour nous la semaine dernière. On a livré un très beau match, un match accroché. Mais je pense qu’il n’y aura plus d’effet de surprise vis-à-vis du groupe qu’on a annoncé et que les All Blacks vont vraiment avoir cet esprit revanchard. Bien sûr, mais je pense qu’ils doutaient un peu de notre niveau affiché. En tout cas, c’est ce qui était ressorti dans la presse. L’effet de surprise dont je parle se réfère à ça. »

À propos de sa titularisation à un poste inhabituel, il évoque les consignes du sélectionneur : « Il me demande simplement d’être moi-même. Je suis repositionné à un poste où je n’ai pas forcément l’habitude de jouer. Il m’a juste dit de jouer avec mes qualités, que dans le rugby moderne, tout le monde joue un peu à différents postes. C’est sûr que je n’ai pas le profil d’un numéro 8 perforateur. Mais je vais jouer avec mes qualités, que ce soit la touche, la vitesse et l’abattage au niveau défensif et offensif. »

Avant cette deuxième sélection, Abadie partage son état d’esprit : « Ma première sélection commence à remonter. C’était à l’avant-dernier Tournoi des Six Nations contre l’Italie à Lille et ça s’était soldé sur un match nul compliqué (13-13). Là, je ressens du bon stress, surtout de l’excitation et de la fierté. J’ai travaillé dur pour revenir ici. »

Il aborde également sa complicité naissante avec ses partenaires de troisième ligne : « Ce sont des mecs que je ne connais pas trop. On s’affronte en Championnat mais personnellement, on ne se connaît pas bien. On apprend à se connaître depuis une ou deux semaines maintenant. On a des qualités similaires qui font qu’on va pouvoir envoyer du jeu, se déplacer vachement et essayer d’enchaîner les tâches. »

Le duel face à Ardie Savea l’enthousiasme particulièrement : « Ben oui, ça fait rêver. Franchement, ça fait rêver de jouer contre des joueurs comme ça. Et ça te pousse à donner le meilleur de toi-même. Tu as envie de te sublimer. Et c’est ce qui s’est passé la semaine dernière. Jouer contre les Blacks, surtout chez eux, c’est un rêve de gosse. De toute façon, si tu n’es pas à 200 %, si tu ne sors pas ton meilleur match, en aucun cas, tu ne pourras prétendre gagner. Or, c’est clairement notre objectif. Gagner. Peut-être que même en faisant un match parfait, on ne gagnera pas. Mais ce qui est sûr, c’est que si on est en demi-teinte, ça ne passera pas. »

Enfin, sur la possibilité d’adopter un jeu au pied audacieux comme l’a déjà fait Savea, il répond avec humour : « (Il rigole). Oui, oui, si je veux finir au frigo jusqu’à la fin de ma carrière. »

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