À l’issue d’une demi-finale du Top 14 décevante pour Toulon, éliminé par une Union Bordeaux-Bègles plus réaliste, l’ouvreur italien Paolo Garbisi a exprimé sa frustration. Il a souligné les erreurs stratégiques de son équipe, en particulier dans la gestion du ballon et la rigueur tactique, face à une équipe bordelaise qui a su saisir ses opportunités.

Dans des propos recueillis par le Midi Olympique, le joueur a déploré le manque de précision lors des phases offensives :

« On savait qu’il fallait être très précis, notamment quand on avait le ballon en main contre cette équipe bordelaise, parce qu’elle aime les ballons de turnover. Donc il fallait limiter ça et on n’a pas su le faire. Les Bordelais ont eu beaucoup d’occasions d’attaquer avec une défense pas en place de notre côté, justement parce qu’on était en attaque. On a perdu le ballon trop facilement et on a un peu donné à manger à notre adversaire pour qu’il mette vraiment le feu avec sa ligne arrière. Après, c’était compliqué de les rattraper. On n’a pas fait ce qu’on voulait faire. »

Bien que le RCT ait relancé le match avant la pause, Garbisi est convaincu que le début de la seconde période a été décisif :

« Oui, mais je pense que le début de la deuxième mi-temps a fait basculer le match. Si on marquait en premier, après déjà cet essai à la fin de la première mi-temps, on pouvait leur installer pas mal de doutes dans la tête. Mais finalement, ce sont eux qui ont pris le dessus sur les dix ou quinze premières minutes de la deuxième mi-temps. Malheureusement, ça a un peu tué le match. »

Concernant une possible fatigue accumulée, l’ouvreur a évoqué le rythme du match de barrage :

« Je crois que le barrage nous a fait quand même avoir du rythme. On en avait besoin. Après, on a été un peu moins pétillants, on va dire, par rapport à cette équipe bordelaise. Donc, ce match de plus, on l’a payé un peu. Mais je pense qu’il y avait tout de même la place pour mieux faire. »

Conscient de l’affrontement face à une UBB championne d’Europe, Garbisi a reconnu que Toulon avait des ambitions. Ce sentiment d’inachevé reste douloureux :

« Oui, parce qu’il y avait la place pour aller plus loin. Même si on jouait contre une très belle équipe, qui est championne d’Europe. Mais voilà, je pense aussi qu’on n’était pas ici par hasard. On avait évidemment envie de faire ce pas de plus pour aller en finale. Cela n’a pas été le cas. Bravo aux Bordelais, ils l’ont mérité. Mais voilà, je crois qu’on peut avoir mal de regrets. Surtout parce qu’on avait un plan et qu’on ne l’a pas respecté. »