Pierre Mignoni, manager du Rugby Club Toulonnais, s’est exprimé ce vendredi dans les colonnes de Midi Olympique, à la veille de la demi-finale de Top 14 contre Bordeaux-Bègles prévue ce samedi soir.

Il aborde avec fierté son parcours avec l’équipe, déclarant : « C’est ma troisième saison depuis que je suis revenu, et c’est exactement ce que je ressentais à mon arrivée. Les joueurs étaient plutôt fiers de cet héritage, mais à la fois ça pesait. Il fallait trouver son chemin, sa propre histoire. C’est ce qu’on est en train de faire. On est loin de ce qu’on a pu faire il y a dix ans, mais on s’en approche. »

Mignoni souligne aussi l’importance de la victoire : « Si tu es content d’être là, tu vas repartir sans rien. On a pas besoin d’être content, on a besoin de faire les choses sur le terrain. Les demi-finales, c’est un événement sacré. Pour gagner ces matchs-là, il y a besoin de plein de détails, plein d’envie, plein de choses. Il ne s’agit pas d’être content d’être là. » Il ajoute également avoir remarqué une certaine retenue chez ses joueurs après leur dernier match : « À la fin du match, justement, je n’ai pas vu des joueurs trop célébrer. Pour moi, ce sont des signes qui montrent que ça n’était qu’une étape de franchie. »

Interrogé sur le statut de favori de l’UBB, Mignoni affirme : « Je m’en fous. Par expérience, je sais très bien qu’il y a toujours un favori. Ils sont quand même champions d’Europe, donc ils sont quand même favoris. Je ne vais pas faire de langue de bois, ce n’est pas mon style. » Il souligne que son équipe a besoin de ce type de rencontres pour gagner en expérience.

Lors de l’entretien, Mignoni a également exprimé ses attentes envers Baptiste Serin, qui affronte son ancien club : « Baptiste, il faut qu’il fasse du Baptiste sérieux. C’est son anniversaire aujourd’hui, il peut fêter ça gentiment. Mais nous, on a besoin qu’il soit très sérieux, précis dans ce qu’il fait. »

Concernant les stratégies pour affronter Bordeaux, il a précisé : « Il faudra faire des choses sur le terrain pour imposer ce côté densité. Sur les matchs de demi-finale, c’est essentiellement ça. » Le manager a aussi mis en avant l’importance de ne pas donner d’opportunités à l’adversaire, tout en étant conscient de la force de l’UBB.

Enfin, Mignoni a comparé les phases finales actuelles à celles de la saison précédente, notant une amélioration : « La différence, déjà, c’est qu’on l’a joué, le barrage. L’an dernier contre La Rochelle, on ne l’a pas joué. » Il conclut en insistant sur l’importance de la connexion des joueurs : « La clé, c’est de faire comprendre aux joueurs que si on veut passer demain, il faut être connecté tous en même temps. »