Ma’a Nonu, à 42 ans, est passé du statut de renfort temporaire à celui d’élément clé du Rugby Club Toulonnais (RCT). Son implication hors du commun redynamise l’équipe et ravive l’espoir d’un ultime titre collectif en cette saison qui pourrait marquer la fin de sa carrière.

Initialement recruté pour « renforcer l’alchimie » d’un groupe touché par les blessures de Frisch, Paia’aua et Smaïli, le double champion du monde ne s’attendait pas à jouer un rôle central. Cependant, les aléas toulonnais ont souvent un goût d’imprévu. Nonu n’est pas un simple joker ; il s’est imposé par son engagement et la rigueur de son travail.

Arrivant à 6h00 en salle de musculation, comme le souligne Midi Olympique, le Néo-Zélandais refuse toute forme de relâchement. Chaque jour, il donne le meilleur de lui-même avec la passion qu’il avait à ses débuts.

Sa discipline véhicule un message fort, inspirant même les plus jeunes. Récemment, il a été aperçu peaufinant ses passes aux côtés de l’ex-internationale Sandrine Agricole, démontrant une quête inlassable de perfection. Cela n’a pas échappé à Pierre Mignoni, qui apprécie la culture de l’entraînement et a su récompenser cette attitude exemplaire.

Pendant que les joueurs blessés retrouvent la forme, l’entraîneur toulonnais a décidé de bousculer la hiérarchie, conquis par ce modèle de professionnalisme incarné par Nonu.

Dans les couloirs de Mayol, une idée prend de l’ampleur : offrir à Nonu l’adieu qu’il mérite. L’ancien géant du rugby moderne n’a jamais eu l’honneur de soulever le Bouclier de Brennus, échouant à deux reprises en finale avec Toulon.

Tandis que son avenir reste flou — le club a seulement annoncé son départ en tant que joueur, sans parler de retraite —, coéquipiers et supporters espèrent une fin à la Jonny Wilkinson, couronnée par un titre, comme en 2014.

La saison de Top 14 2024-2025 pourrait bien offrir un dernier chapitre glorieux à la carrière de Ma’a Nonu, encore faut-il que le destin soit clément.