Le pilier gauche de Bordeaux-Bègles, Jefferson Poirot, a partagé ses réflexions avant la demi-finale de Top 14 prévue contre Toulon, ce samedi soir à Lyon, dans un entretien avec Midi Olympique.

Il a souligné que la semaine de repos a été bénéfique pour l’équipe. « Elle nous a fait du bien parce qu’on a pu un peu faire le bilan de notre saison régulière. On a pu aussi se reposer par rapport au fait que nous avions enchaîné 13 semaines de compétition avec les phases finales de Champions Cup. Forcément, nous étions arrivés à un point où ça tirait un peu sur les organismes », a-t-il expliqué. Poirot a ajouté que ce repos a permis de reconstituer l’effectif et de retrouver de la fraîcheur.

Sur la valeur de cette coupure, il a déclaré : « C’est un luxe, honnêtement. Sur le coup, pendant la semaine, c’est un luxe. Après, en regardant les matchs de barrage, la tension monte forcément un peu. »

L’international français a affirmé ne pas s’habituer aux phases finales, précisant : « Avant ça, j’ai joué huit saisons en regardant les demi-finales à la télé. Honnêtement, ce serait quand même gros de dire qu’il y a de la lassitude de pouvoir jouer des demi-finales. »

Concernant son ami et opposant Baptiste Serin, il a dit : « J’espère qu’il ne va pas rentrer dans ma tête. Je suis concentré sur l’adversaire lui-même, Toulon, qui a fait une grosse saison en championnat. » En évoquant sa relation avec Serin, Poirot a également mentionné lui avoir envoyé un message : « Je lui ai souhaité le meilleur avant le barrage face à Castres. »

L’UBB avait remporté sa demi-finale à domicile l’an dernier, mais Poirot rappelle l’importance d’une bonne entame, surtout sur terrain neutre. « On n’a pas plus de certitude que les autres années, à part, forcément, un peu plus de fraîcheur. »

Il a également commenté les défis posés par l’équipe toulonnaise : « C’est une équipe sur l’aspect défensif, notamment des rucks, qui nous ressemble. » Selon lui, la puissance physique et la rigueur défensive de Toulon compliquent le jeu de l’UBB.

Enfin, il a noté un relâchement chez Bordeaux-Bègles depuis le titre européen. « Ça serait très dangereux de penser que parce qu’on est champion d’Europe, il y a quelque chose qui nous est dû dans le championnat. Aujourd’hui, en top 14, on est toujours des puceaux. »