Cédric Béal, à l’approche de la finale des Espoirs : « Pourquoi changer maintenant ? On ne change rien ! »

Cédric Béal, à l’approche de la finale des Espoirs : « Pourquoi changer maintenant ? On ne change rien ! »

Le jeudi 12 juin 2025 à 14:26 par David Demri

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Ce samedi, l’arène de Leucate s’apprête à accueillir un affrontement décisif entre les Espoirs de l’Union Bordeaux-Bègles et ceux du RC Toulon.

Les deux clubs, aux parcours similaires mais distincts, visent le même but : devenir champion de France. Toulouse, battu par une UBB redoutable en demi-finale, et La Rochelle, largement dominée par Toulon à la fin du match, ne seront pas de la fête, dessinant ainsi un cadre idéal pour une finale palpitante.

**Deux équipes à bout de souffle, mais déterminées**

Ce match décisif se jouera autant dans les têtes que sur le terrain. Après des demi-finales éprouvantes, les deux staffs insistent sur l’importance de la récupération.

« Il y a forcément de l’excitation dans le groupe », confie Frédéric Garcia, manager girondin, auprès de Midi Olympique. « Néanmoins, nous avons axé notre début de préparation sur la récupération car les mecs ont dépensé énormément d’énergie lors de la demie. »

Du côté toulonnais, l’intensité du combat contre La Rochelle a également laissé des marques : « Les organismes sont touchés », reconnaît Cédric Béal, entraîneur de Toulon. « On essaie de régénérer le plus possible et de ne pas trop forcer lors des entraînements. C’est un juste milieu à trouver car il faut préserver de l’intensité. Ce fut un énorme combat face à La Rochelle et ce sera la même chose, voire pire, samedi. »

**Après l’exploit, l’opportunité**

Les deux finalistes se sont surpassés en demi-finale, mais ils se gardent de l’illusion d’une victoire acquise d’avance. « Battre Toulouse est une magnifique performance […] mais ce n’est surtout pas un aboutissement. On peut faire quelque chose d’encore plus beau. Il ne faut pas se sentir arrivés, surtout pas », avertit l’entraîneur de l’UBB, soulignant que la finale représente un nouveau défi à relever.

**Garder la tête froide**

Comment préparer une finale sans changer ses habitudes ? C’est le choix stratégique des deux équipes, déterminées à maintenir la routine qui les a menées jusqu’ici. « C’est notre quarante-septième semaine ensemble cette saison. Pourquoi changer maintenant ? On ne change rien. Rien. Ça ne servirait pas à grand-chose. Les joueurs savent ce qu’ils veulent. L’objectif est de les accompagner jusqu’au coup d’envoi », affirme Cédric Béal.

En Gironde, Frédéric Garcia adopte également une approche continue : « Le programme reste le même avec la volonté de faire preuve d’autant de sérieux et d’implication que la semaine dernière avant Toulouse. Comme déjà évoqué, il y a peut-être un peu plus de plages de récupération mais dans l’ensemble, aucune révolution. »

Sur le terrain, aucun bouleversement dans le plan de jeu. Les deux formations s’appuient sur leur force : puissance, densité et agressivité dans les zones de combat.

**Duel attendu, confrontation inédite**

Cela fait plus de deux ans que ces deux géants ne se sont pas rencontrés à ce niveau. Une éternité. Les analyses vont bon train : « Toulon est programmé pour être là. C’est une équipe complète qui n’a perdu que deux rencontres depuis le début de la saison… Sur le papier, ils partent clairement favoris », admet Frédéric Garcia.

L’hommage est réciproque. « Je n’apprendrai rien à personne si je dis que c’est une grosse formation. […] En troisième ligne, deux joueurs portent énormément le ballon et les font souvent avancer », reconnaît Cédric Béal, conscient des qualités adverses.

**Une seule certitude : ça va cogner**

Bordeaux-Bègles et Toulon, deux formations taillées pour le combat. Dans un match qui s’annonce tendu, stratégique et physique, la victoire pourrait se jouer dans les détails, à chaque ruck, dans la précision de chaque possession.

Au bout de ce combat, un titre, une récompense.

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