Mattéo Le Corvec, troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, a confirmé son départ cet été en signant avec l’USAP pour les saisons à venir.

Dans une interview accordée à Var-matin, Le Corvec a affirmé avoir pris cette décision dès les mois d’octobre ou novembre, un choix qu’il considère comme libérateur : « Cela a été un déclic pour moi. Je pense que ça a été une bonne chose de le faire tôt dans la saison. C’était en octobre ou novembre. Après ça, je me suis senti libéré. Avant, vu que je ne sentais pas forcément la confiance des coaches comme aujourd’hui, c’était plus compliqué. »

Il a également révélé que Franck Azéma, entraîneur de l’USAP, l’a souvent contacté pour l’inciter à rejoindre le club. « Quand j’ai pris cette décision, je me suis regardé dans un miroir et je me suis dit: « Maintenant, il te reste huit mois à vivre dans le club où tu as toujours voulu être. » »

Malgré ce changement, Le Corvec a précisé son attachement à Toulon, où il a vécu depuis l’âge de 11 ans : « Toulon, c’est chez moi. C’était une évidence. Même si j’ai grandi à Perpignan, Toulon, c’est tout pour moi. »

Le jeune joueur est conscient de la pression qui l’attend à l’USAP, particulièrement en raison de l’héritage de son père, Grégory, une figure emblématique du club. « Forcément que ça met un peu de pression, oui. Mais peu importe où je vais, on me parle de lui. J’ai commencé à me démarquer un peu et à me faire un prénom. Mais c’est une fierté d’y aller après lui. »

Il a également évoqué la frustration de son père concernant son manque de temps de jeu à Toulon, qui l’a encouragé à faire ce transfert. « Mon père était très frustré que je n’aie pas l‘occasion d’enchaîner plus et de me voir pas épanoui. Il m’a dit qu’à mon âge, il fallait que je matche. »

Enfin, Le Corvec nourrit l’espoir de voir l’USAP triompher contre Grenoble lors du barrage pour le maintien en Top 14, soulignant son engagement : « J’étais à 300% avec Toulon… et pareil du côté de l’Usap. J’ai regardé tous les matches. »