À l’issue d’une soirée sous tension au stade Jean-Bouin, le Castres Olympique a obtenu son billet pour les phases finales de justesse. Les Tarnais, défaits 21-10 par le Stade Français ce samedi 7 juin, devront désormais jouer leur avenir samedi prochain à Mayol, un défi de taille.

Sur le terrain, l’équipe dirigée par Jeremy Davidson a présenté une performance sans éclat, dominée dans l’engagement et absente dans l’animation du jeu. Dans les tribunes, Pierre-Yves Revol (Castres) et Thomas Lombard (Paris) suivaient avec nervosité les événements à Pau, Montpellier et Perpignan, les yeux rivés sur leurs smartphones.

La bonne nouvelle est venue du Béarn : la défaite surprise de La Rochelle à Pau (32-18) a propulsé le CO dans le groupe des barragistes. Toutefois, sur le plan comptable, les Tarnais glissent à la sixième place, doublés par Clermont, victorieux à Montpellier (23-10). Une qualification obtenue par la petite porte, mais une qualification tout de même.

« On espérait mieux ici. On est 6e grâce à Pau, on s’en sort plutôt bien. On espère faire un bon barrage à Mayol. On a fait un quart en Coupe d’Europe, on a réussi à jouer sur les deux tableaux, on peut être fiers de ça », a confié le talonneur Gaëtan Barlot via [La Dépêche](https://www.ladepeche.fr/2025/06/08/stade-francais-castres-boire-une-biere-ensemble-pour-tourner-la-page-en-rade-a-paris-direction-toulon-pour-le-co-12748169.php), encore marqué par la prestation insipide face à Paris.

De son côté, Rémy Baget oscillait entre frustration et soulagement : « C’est dur de se rendre compte de suite qu’on est passé. Xavier Sadourny nous a demandé de lever la tête, de sourire, parce que beaucoup de joueurs vont découvrir les phases finales. C’est exceptionnel mais le match va rester un moment en travers. Il faudra boire une bière ensemble pour tourner la page. »

Si Castres a brièvement mené grâce à un essai opportuniste d’Adrien Séguret en début de match, la majeure partie du jeu a ensuite été contrôlée par le Stade Français. Ce dernier a imposé sa loi avec des mêlées puissantes, des ballons portés écrasants et une pression constante dans les 22 mètres adverses. L’essai de Léo Hirigoyen en force (19e) a symbolisé cette domination.

« On a été pris sur les basiques. Ils avaient plus envie que nous », a sobrement résumé Barlot. En seconde période, les Tarnais n’ont rien montré, le tableau d’affichage demeurant vierge.

Un choc à haut risque attend désormais les Castrais samedi prochain à Toulon. Le stade Mayol, réputé pour son ambiance bouillante, n’est pas un terrain facile pour les visiteurs. Et alors que Castres avait frôlé la victoire en septembre dernier (défaite 30-28), l’enjeu et la pression seront bien plus accrus cette fois-ci.

Un barrage pour sauver la saison. Mais pour renverser Toulon, les Tarnais devront espérer bien plus qu’un concours de circonstances favorable.