Ben White : « Mon plaisir est de jouer rapidement et de dynamiser le jeu »

Ben White : « Mon plaisir est de jouer rapidement et de dynamiser le jeu »

Le vendredi 6 juin 2025 à 10:14 par David Demri

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Le demi-de-mêlée international écossais du Rugby Club Toulonnais, Ben White, a partagé ses réflexions sur son parcours au sein du XV de la Rade dans une interview accordée à L’Équipe.

White souligne la différence entre le jeu pratiqué avec l’Écosse et celui du Rugby Club Toulonnais. Il déclare : « C’est très différent. Avec l’Écosse, on joue beaucoup plus vite. Tout est très structuré, chacun est à sa place et on se concentre beaucoup sur la vitesse. Les rucks doivent être sous les trois secondes, parfois deux ou même une seconde. Je dois courir partout, faire des soutiens, des courses au milieu. » Il ajoute : « En Top 14, les rucks sont souvent plus désorganisés, plus lents, il y a plus de duels. On joue plus court, plus près du ruck. Avec l’Écosse je fais beaucoup de longues passes, parfois d’une vingtaine de mètres. À Toulon, c’est plus court, plus rapide ou en mouvement. J’aime cette différence, à Toulon j’enrichis mon jeu. »

L’international évoque également la nécessité d’un temps d’adaptation : « Aujourd’hui ça va mieux, probablement une bonne session d’entraînement. J’ai appris à mieux observer les entraînements, je prends des notes, je comprends ce que veut le coach. Puis je fais mes « devoirs » à la maison. Mieux comprendre le plan de jeu m’aide à jouer plus libéré le week-end. »

Concernant son statut de remplaçant, White s’exprime sur la concurrence avec Baptiste Serin : « J’ai toujours eu l’état d’esprit d’être prêt dès la cinquième minute, si besoin. Mais c’est vrai que c’est très différent. J’aime me nourrir de la pression quand je suis titulaire. J’aime cette attente dans les heures qui précèdent, ça motive. Quand tu es sur le banc, il faut rester engagé en termes d’influx, ne rien rater du jeu, observer ce qui fonctionne ou pas et analyser comment ajuster les choses. Si le match est lent, il faut amener du rythme. » Il ajoute qu’il est important de rester prêt dans toutes les configurations de jeu : « Quoi qu’il arrive, j’aime le rugby, regarder et apprendre. Une carrière c’est court, il faut profiter de chaque occasion pour progresser. L’analyse, la visualisation mentale, c’est aussi essentiel que le jeu avec le ballon. »

White évoque aussi sa rivalité avec Serin : « Oui et c’est une richesse pour les entraîneurs. Le coach nous donne un plan de jeu, après c’est à nous d’y apporter notre touche personnelle. J’aime jouer vite, faire vivre le ballon, me connecter avec les avants. Baptiste est très talentueux, il n’a pas peur du risque. Il tente des choses, il crée. C’est une dimension que j’essaye d’ajouter à mon jeu. De mon côté, j’apporte peut-être plus de vitesse et de continuité et j’imagine que c’est quelque chose qu’il observe aussi. »

Enfin, il apprécie d’être entraîné par Pierre Mignoni, un ancien numéro 9, et affirme : « Pour moi, c’est positif. Pierre (Mignoni) m’aide à développer mon leadership. En France, le 9 est un guide qui parle beaucoup. À mon arrivée à Toulon, la barrière de la langue était un gros défi. Je prends des cours de français chaque semaine, je progresse et je me sens plus à l’aise pour communiquer avec les avants. Ce n’était pas évident au début, j’avais peur de me tromper en français. Maintenant, je suis plongé dedans. Soucieux de progresser pour l’équipe et pour moi-même. »

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