Dany Priso, pilier gauche du Rugby Club Toulonnais, a partagé ses réflexions dans une interview accordée à Var-matin.

Le joueur varois a évoqué la période difficile que traverse le XV de la Rade suite à sa défaite en quart de finale de la Champions Cup face à Toulouse. Priso a affirmé comprendre la colère des supporters toulonnais et leurs attentes élevées.

Tout comme son entraîneur Pierre Mignoni, il souligne que certains aficionados pourraient se détourner du club, tout en précisant recevoir de nombreux messages de soutien durant cette période délicate. Il a déclaré :

« On sait comment ça se passe à Toulon. C’est un club où il y a beaucoup d’attente. Les supporters ont vécu des grandes années et sont très durs avec nous. C’est tout à fait légitime. Quand tu as goûté à l’excellence, tu la veux pour toujours. C’est comme si tu mangeais tous les jours dans un cinq étoiles et que demain, on te dit: “Va manger au fast-food éclaté en bas de chez toi”. Alors, oui, c’est possible que certains nous lâchent. Mais j’ai aussi reçu des messages pour me dire que les supporters sont derrière nous. Ça fait toujours plaisir. On essaye de rendre les gens heureux par notre travail. On n’est pas dans la meilleure période, ça peut être frustrant pour eux, mais qu’ils en soient sûrs, on ne lâchera rien, jusqu’au bout. »

Priso a également exprimé sa forte motivation pour remporter des titres avec le RCT et a rendu hommage aux supporters, qui ont été particulièrement présents ces derniers temps. Il a précisé :

« Je veux gagner un titre avec Toulon. Depuis que je suis ici, j’attends ces moments-là. Retrouver le public du RCT en furie. Ces derniers temps, on est plutôt servi. Je les remercie mille fois, ça fait chaud au cœur. Quand, sur un terrain, mes potes en face me disent “Tes supporters sont complètement barges”, moi, ça me régale. C’est réjouissant. À Toulon, les gens ne viennent pas juste s’asseoir et regarder. Ils sont passionnés. Ils veulent avoir du spectacle et s’enflammer. C’est ce que je cherchais à Toulon et on est en train de le trouver. J’espère qu’on arrivera à se relever pour conserver cette ferveur. »