Le Rugby Club Toulonnais a subi un sévère revers samedi soir au Stade Vélodrome de Marseille, s’inclinant face au Stade Toulousain sur le score de 16 à 50.

Après la rencontre, Pierre Mignoni, manager de Toulon, a fait part de sa frustration. « On a une grosse déception. Tu ne peux pas jouer Toulouse dans ces conditions. Il n’y a pas grand-chose à dire. Quand tu joues 60 minutes à 14 ou 13 joueurs, c’est compliqué. Il n’y a rien à dire sur le match. Il reste trois matchs. Ce n’est pas la fin de la saison. On va voir notre réaction », a-t-il déclaré.

Il a également suggéré que « des gens vont nous lâcher à mon sens. » Il a exprimé sa tristesse pour les supporters : « Ce soir, on est déçus surtout pour l’ensemble de nos supporters de Toulon mais aussi de la Région Sud. On a eu trop de complications pour rivaliser. »

Interrogé sur l’abandon de ses joueurs en fin de match, Mignoni a répondu avec fermeté : « Si vous aviez joué au rugby, vous ne poseriez pas cette question. Vous voyez ce que je veux dire. On a joué 70 minutes à 14 joueurs et on ne jouait pas des mongoliens (sic). Ils sont bien et bons. On a essayé de tenir. On a essayé de faire le job, mais si vous voulez, on a lâché. C’est dur de jouer Toulouse à 15 contre 15, alors après, ça crée des espaces. On n’a pas lâché trop vite. On a lâché parce qu’on était usés. C’était juste compliqué. On ne peut pas jouer à 14 éléments autant de temps. »

Concernant le carton rouge reçu par Baptiste Serin, il a précisé : « Sur le carton de Baptiste, ce n’est pas de l’envie. Non ce n’est pas l’envie. Ce sont des cadeaux. »

Mignoni a répété son sentiment que « des gens vont nous lâcher. » Il s’est montré déterminé : « Ce soir, il y a de la tristesse, c’est difficile de lever la tête. Dès lundi, on va devoir la relever, rester ensemble. Des gens vont nous lâcher, qu’ils profitent. Il nous reste trois matchs. Il faut se reconcentrer vers Pau, avec la tête haute. On est capable de faire mieux. On est capable de jouer un autre rugby. On est capable d’être plus dangereux. Depuis ce quart de finale, on est dans le dur. Il faut relever la tête, il ne faut pas se lâcher et rester ensemble. »

Enfin, il a refusé de blâmer les absences de David Ribbans et Charles Ollivon : « Il n’y a pas d’excuse sur les absents. Des mecs doivent passer devant. Des mecs ne passent pas devant. Je leur dirais à eux. Maintenant, quand on prend 50 points, il faut assumer. On assume. C’est la vie. Quand tu gagnes, on est avec toi. Quand tu perds, on te lâche. Je connais l’environnement. Il ne faut pas qu’on se lâche. Il faut être ensemble. Je sais ce qu’il va arriver. »