Adrien Warion : un parcours contrasté entre l’USAP et le RCT, où il a touché le fond.

Adrien Warion : un parcours contrasté entre l’USAP et le RCT, où il a touché le fond.

Le jeudi 24 avril 2025 à 13:15 par David Demri

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L’été dernier, le deuxième ligne Adrien Warion a été écarté par les dirigeants du Rugby Club Toulonnais, n’ayant participé qu’à six matches lors de la saison 2023/2024.

À la recherche de temps de jeu, le joueur de 24 ans a finalement été recruté par Perpignan, sous la houlette de Franck Azéma, son ancien manager à Toulon.

Actuellement, Adrien Warion connaît une saison exceptionnelle avec l’USAP. En effet, il enchaîne les rencontres et a participé à 21 matches sur 26 depuis le début de la saison. Il a également pris le relais d’un certain Posolo Tuilagi, blessé depuis plusieurs mois.

Interrogé par L’équipe, Franck Azéma a salué les performances de son joueur : « Il a eu l’opportunité de s’exprimer, peut-être plus que prévu avec les blessures, et il a saisi l’opportunité. C’est quelqu’un d’assidu au travail, qui s’engage… Mais il n’y a rien d’acquis, il a encore une marge de progression dans la qualité de déplacement, tout ce qui est jeu sans ballon. »

Adrien Warion lui-même savoure cette renaissance, déclarant : « Je revis. Je me déplace bien, mais je dois affiner ma présence sur les zones clés, mieux les sentir. C’est quelque chose qui vient avec l’expérience des matches. »

Il n’hésite pas à remercier le Rugby Club Toulonnais pour la chance qu’il lui a offerte : « Je me retrouve avec des joueurs que je voyais jouer à la télé. Mais il y avait pas mal de blessés donc j’avais beaucoup joué à mon arrivée. Je suis lancé en Top 14 à Mayol contre Agen avec Romain Taofifenua à côté de moi (34-17), c’était dingue. »

Cependant, il reconnaît avoir traversé des moments difficiles à Toulon : « La première année, avec le recul, je me dis que je manquais d’expérience. Je vivais mal de moins jouer, mais je n’étais pas encore au niveau. Physiquement, techniquement, je n’arrivais pas à la cheville d’un Etzebeth. Je me réfugie dans le travail et le Challenge, la deuxième année, me fait beaucoup de bien. C’est la troisième saison où c’est catastrophique, j’ai bouffé mon pain noir, en m’accrochant au peu de temps de jeu que j’avais, avec du stress sur mon avenir car j’arrivais en fin de contrat. Je peux comprendre les choix, des mecs devant moi étaient bien meilleurs, Alainu’uese, David Ribbans… Mais il n’y avait pas de rotations, je n’y trouvais pas mon compte. J’ai été confronté à quelque chose de nouveau, j’étais au fond du seau. »

Il met en lumière la raison pour laquelle il retrouve du plaisir et du temps de jeu à l’USAP : « Il me manquait cet aspect confiance, qu’on me dise : ‘allez, je crois en toi, joue et on verra.’ Franck m’a donné ça ici. Quand on galère pendant plusieurs mois, on a envie de prouver qu’on ne mérite pas ce qui nous arrive. »

Initialement en contact avec l’US Dax, Adrien Warion a envisagé la possibilité de jouer en Pro D2, mais c’est finalement à l’USAP, en Top 14, qu’il a réussi à rebondir.

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