Pierre Mignoni, de retour sur les bords de la Rade en 2022 après une première expérience fructueuse en tant que manager sportif au LOU Rugby, a toutefois connu une saison délicate avec le Rugby Club Toulonnais (RCT). Cependant, depuis deux saisons, le club a retrouvé son rythme et des résultats positifs.

En conséquence, le président du RCT, Bernard Lemaitre, a décidé de sécuriser l’avenir de son entraîneur en prolongeant son contrat jusqu’en juin 2029. Pierre Mignoni a partagé sa décision de rester à Toulon dans une interview accordée à Var-matin.

Le coach toulonnais n’a pas caché que la continuation de sa carrière à Toulon était une évidence pour lui : « Je suis revenu à Toulon depuis trois ans, et je sais qu’il me reste énormément de travail. Je suis donc content de pouvoir continuer car je crois beaucoup en notre projet, en ce qu’on met en place. Poursuivre mon aventure à Toulon était une évidence pour moi. Nous avons encore plein de choses à faire. Et je ne parle pas que de moi, mais de l’ensemble du club. »

Ambitieux, Mignoni a ajouté : « Nous avons de l’ambition, des projets à mener jusqu’au bout… Et quand je dis « au bout », ce n’est pas au bout de mon contrat. Ou à une date précise. Non, ce qui m’intéresse, c’est ce qu’il se passe aujourd’hui, mais également ce qu’il se passera dans 10 ou 20 ans. Je veux stabiliser le club. Et je ne parle pas uniquement au niveau des professionnels. »

Outre ses aspirations immédiates, il place également un fort accent sur l’avenir : « On est là où on voulait aller. Mais ça, c’est le présent et le court terme. C’est important évidemment, mais j’ai également une vision à plus long terme. Une projection qui se poursuivra quand je ne serai plus là. Pour moi, le projet du club doit dépasser le projet des hommes. Le RCT doit continuer à évoluer. »

Mignoni, conscient des défis, reste méfiant et résolu à ne pas ralentir le rythme : « Si tu crois que tu es sur la bonne voie, au point où tu n’as plus besoin de progresser et de faire évoluer tes méthodes, tu finis par te retrouver au pied du mur. Et par le prendre en pleine gueule. C’est donc au moment où tout va bien qu’il faut réfléchir à faire évoluer les choses. Sinon, ce sera déjà trop tard. C’est un peu ce qu’il s’est passé quand nous avons beaucoup gagné au milieu de la dernière décennie. »

Il a également déclaré : « Nous avons eu la chance d’avoir Mourad Boudjellal à un moment donné et aujourd’hui de pouvoir compter sur Bernard Lemaitre, mais notre club ne peut pas seulement regarder demain. Il doit avoir une vision et, je le répète, anticiper ce qu’il se passera dans 10 ou 20 ans. »